Rapports des activités dans le cadre de la livraison du plan stratégique de développement des pêches récréatives dans la péninsule acadienne - 1994 |
L'INVENTAIRE DES POPULATIONS DE TAILLE JUVÉNILE
SUIVI DES ACTIVITÉS DE PÊCHE COMMERCIALE
SYSTÈME DE LA RIVIÈRE POKEMOUCHE
INTRODUCTION |
Notre perception des activités de pêche récréative nous porte souvent à sous-estimer l'importance socio-économique de la pêche récréative. Dans un rapport pour l'entente de coopération sur les pêches récréatives au Nouveau-Brunswick, Loftus et al. (1993) estimaient à environ $19,3 millions la valeur économique brute de la pêche à la truite au Nouveau-Brunswick et à environ $57,2 millions la valeur économique brute potentielle. De plus, ces chiffres ne trennent pas en considération l'impact social d'une telle activité. Il me semble évident que la pratique d'une activité devrait favoriser le bien-être personnel des individus et ainsi favoriser la productivité de ces individus. |
La pêche récréative présente un intérêt
économique certain pour la région de la Péninsule
acadienne. C'est également une partie importante de
notre patrimoine. Le développement socio-économique
dans un cadre écologique tel celui du système des rivières
de la péninsule acadienne doit cependant reposer sur des
fondements scientifiques solides. Pour cette raison, en
1994, les associations sportives de la région, réunies
sous L'Association des clubs de
chasse et pêche de la péninsule acadienne
et désireuses de promouvoir le développement économique
de la région et de voir au développement, à la gestion
et à la protection de cette ressource naturelle que sont
nos rivières, a convenu de s'impliquer dans l'élaboration
et la livraison d'un plans stratégique de développement
des pêches récréatives pour la péninsule acadienne.
Le rapport présenté au début de 1994 soulignait alors
les lacunes au niveau de l'information de base sur l'état
des habitats aquatiques et mettait en évidence l'état
lamentable des populations de salmonidés juvéniles et
des autres espèces récréatives telles le bar rayé,
ainsi que la possibilité d'une surexploitation et
identifiait une série de mesures et de projets
susceptibles de favoriser le rétablissement des
populations de salmonidés et le développement de la pêche
récréative. Dès 1993, en se basant comme point de départ sur le fait que les stocks de salmonidé étaient dans un état pitoyable, des travaux d'ensemencement ont débuté par l'installation de bassin satellites dans le haut de la rivière Grande-Tracadie, afin de voir à l'ensemencement d'alevins de saumons et de truites dans cette rivière. Les activités ont continué après la présentaion de plans stratégique et comprennent un programme d'inventaire des habitats pour les systèmes des rivières Pokemouche et Petite-Tracadie, d'ensemencement, de recensement des activités de pêche récreatives, d'evaluationdu niveau des prise accidentelles dans les engins de pêche commerciale, de sensibilisation et d'information de la population et autres. les présent rapport vise à présenter les résultats des activités effectuées en 1994, la permière année de livraison du plan stratégique pour la Péninsule acadienne. |
Inventaire de l'habitats du système de la rivière Pokemouche . L'inventaire des habitats a été effectué selon la métode décrite pas Hooper et autre (1994) et consistait en:
Les branches principales et tous les tributaires ou sections de tributaires suffisamment importants pour avoir un effet sur la productivité du système ont été inventoriés. Des carte de base ont été préparées en se basant sur la méthodologie décrite par Hooper et autres (1994), subdivisant chaque sous-bassin de drainage en des constituants plus simples, les sous-sous-bassins de drainage (figure 1 indentifiant chaque section du cours d'eau par une numérotation des tributaires ou sections de tributaires. (figure 3 pour la rivière Pokemouche. Une numérotation du niveau d'importance des tributaires ou des sections de tributaires (figure 5 pour le système de la rivière Pokemouche. Le travail sur le terrain s'est déroulé entre la mi-juin et mi-septembre 1994. Au total, environ 140 kilomètres de rivières et ruisseaux on été parcourus à pied ou en canot. Quatre vingts (80) échantillons d'eau ont été prélevés et 21 boîtes ''Vipert'' (Hooper et al 1994) ont été installées dans des sections des cours d'eau présentant des signes de sédimentation. |
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Les résultats des échantillons d'eau sont présentés au tableau XVIII et la localisation des stations est présentée à la figure 22. Au total 42 station ont été échantillonnées le long de la rivière Pokemouche et dans certaines sections de son estuaire. De façon générale, la température est relativement élevée mais ne devrait pas être une contrainte au développement de la truite. En autant qu'elle ne dépasse pas la température critique, La température observée aux differentes ststion pourrait même favoriser la croissance de la truite. Elle pourrait cependant, dans certaines sections du système, être un facteur limitant pour la production de saumon. Les commentaires voulant que la rivière Pokemouche soit une bonne rivière à truite mais qu'elle présente des limites pour la production de saumon apparaissent fondés. Dans l'ensemble, les paramètres physico-chimiques indiquent une bonne productivité du système de la rivière Pokemouche à l'exeption du niveau de phosphate. Les résultats varient entre 0,001 et 0,053 mg/l, ce qui semble relativement bas si l'on considère les résultats des traveaux de Perin et al. (1987), Johnson et al. (1988), Hershey et al. (1988) et Hoyer et landfield (1991) cité par Hooper et al., (1994). Cependant, comme la rivière Pokemouche est caractérisée par une population de truite anadrome, la productivité de système de la rivière Pokemouche devrait dépendre en grande partie de la zone estuairienne. L'influence de niveau de phosphate sur la productivité du cours d'eau devrait donc être atténuée. Il serait toutefois profitable de faire l'inventaire de l'Habitats de l'estuaire de la rivière en prévision d'une meilleure gestion du système de la rivière Pokemouche et du rètablissement du stock de truite dans cette région. Un pH relativement bas en comparaison d'autres sites a été observé aux stations #40 et 41 dans la zone estuairienne et pourrait être attribuable aux activités d'une opération de transformation de la tourbe. L'effet au niveau de la productivité de la truite devrait être négligeable, mais les variations du pH sont une indication d'une source importante de particules de tourbe provenant de la tourbière. Vingt-huit (28) source de pollution ont été identifiées le long de la rivière Pokemouche lors du survol de reconnaissance (tableau XIX, figure 23 ) dix-sept (17)étaient attribuable à des sources de sédimentation, quatre (4) à des obstacles d'origine humaine, empêchant la migration de poisson et sept (7) à la pollution bactériologique ou chimique. Considérant l'impact négatif que peu avoir la sédimentationsur la productivité des cours d'eau, des efforets devront être adressés dès 1995 afin de corriger les problèmes d'érosion et de sédimentation identifiés lors des survols de reconnaissance. La population de la région de Pokemouche, par le biais de son association, devrait sérieusement considérer de participer au programme Adopt a Stream et voir au nettoyage du ruissau Spruce qui est jonché sur près d'un kilomètre, de rebuts de toutes sortes. Le ruisseau Morrison pour sa par une forte incidence de barrage à castors, nouveaux et anciens qui pourraient entraver la migration de la truite. Les résultats des boites Viper sont présentés au tableau XX, tandis que la localisation des sites est présentée à la figure 24 Une bonne portion des boites, possiblement déplacées n'ont pu être retrouvées. Les résultats indiquent un niveau de sédimentation très important au niveau du ruisseau Mc Connell. Un niveau important a ègalement été observé à la station sur le ruisseau Trout. Les trois autres ont présentés des niveaux acceptables. |
La dernière modification de cette page, 13 novembre, 2000 19:43
Plans stratégique de développement des pêches récréatives dans la Péninsule acadienne 1994